ESC --> Je l'avais dit, je l'avais dit que sauver le monde pouvait être intéressant !
Mon premier jeu vidéo, je m'en souviens comme si c'était hier, s'appelait Astéroïdes. Ca se passait il y a longtemps, fort longtemps, dans une lointaine... chambre d'enfant sur la vénérable Atari 2600.
Déjà un jeu de tir où il fallait "casser" des trucs (Certes, réduire en miettes des cailloux pour sauver sa propre peau n'est pas trop immoral).
Je ne vous raconte l'excitation du gosse. La jouissance enfantine. Jouer dans la télé. Extraordinaire. Jubilatoire. Puis il y eu la Vectrex, la Colecovision, l'Amstrad CP 464, l'Atari 520 ST, puis le premier PC avec un énorme disque dur de 8... Mo.
D'une machine à l'autre, j'ignore combien de centaines de milliers de cibles j'ai dégommé. Las !
Aujourd'hui, je joue beaucoup moins. Les jeunes ont pris le relais. Avec surenchère. Ils tirent dans tous les sens avec des armes monstrueuses, doivent écraser des piétons, faire la guerre, bref le mot d'ordre du jeu vidéo contemporain est : carnaaaaaage !
Et moi, d'être dubitatif devant ces jeunes, tous fiers d'être des killers sans foi ni loi. Tuer, tuer, tuer, encore, encore, encore. Mon Dieu, où va ce monde (virtuel)... Le moraliste que je suis, avec ses gros sabots ne peut s'empêcher de répéter, comme un coucou, à cette jeunesse flingueuse-a-tout-va : y aurait pas un jeu où il faudrait sauver le monde, ou faire la paix ?
Gna ? Beuh ? Ah, non mais regardes comment je vais le buter, lui, ce fils de pute... (Okay, autant hurler dans l'oreille d'un sourd).
Et là miracle, en parcourant Libé.com, je tombe sur une première étincelle d'humanité virtuelle : un jeu vidéo humanitaire, donc éducatif !!! Ca s'appelle Food Force, ça a été produit par le Programme Alimentaire Mondial des Nations Unies (PAM) avec le topo suivant : Chaque mission [6 en tout] est une étape du processus de distribution de l’aide alimentaire dans une zone de crise. La dernière mission vous montrera comment l’aide alimentaire peut être utilisée pour aider les habitants à reconstruire leurs vies après une catastrophe.
Enorme succès. Quatre millions de téléchargements en 12 mois. De 189 pays. Cerise sur le gâteau : il est... gratuit. Et en plus, il a l'air bien chiadé.
Extrait de l'article de Libé : (...) La leçon de Food Force est claire : un jeu simple et loyal, porteur de solidarité et d’espoir, peut se faire entendre auprès des jeunes de toute la planète. L’extraordinaire réussite de cette aventure est un atout inestimable pour la lutte contre la faim : le jeu a été plébiscité par les adolescents qui, compliment suprême, le trouvent « cool » (...)
Une révolution des esprits ?
En tout cas, laissez-moi me caresser le nombril une minute, parce que je sens bien que je fais partie des visionnaires du nouveau millénaire :-)
Si vous êtes alléchés, allez chez Food Force.com
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